En homme de son temps, Diego s’approprie et renouvelle complètement l’usage de ces matériaux contemporains que sont le bronze patiné et le verre cristallin. Celui-ci allège visuellement la structure et permet la mise en scène d’un décor végétal ou animal inattendu. Il se plaît à distraire la rigueur toute relative de ses modèles en y plaçant négligemment quelques-uns de ses motifs de prédilection. Ce dialogue formel entre une armature chaude avec une ornementation souriante est la marque souveraine de son invention poétique. Son bestiaire rustique et sauvage est bien celui de son enfance : cerfs et loups, chouettes et hiboux, renards, bouquetins et chamois qu’il coursait dès l’adolescence à flanc de montagne. En contrepoint, il y mêle une petite tribu plus familière sinon plus domestique, où piaffent à l’envi en une joyeuse promenade des amis : souris et chat maître d’hôtel, Bucky – élégante levrette et Séraphine – mutine jackrussell, grenouilles de bénitiers et crapauds bedonnants, merles à l’écoute et moineaux à l’envol…